En 1881 est construite une chapelle en pierre meulière financée par les dons des habitants du hameau. L'architecte était Charles Queru. L'existence de cette chapelle et d'une école publique joue en faveur de la prise d'autonomie administrative du hameau qui devient une commune en 1899. En 1903, la commune acquiert les terrains et la chapelle, qui devient une paroisse à part entière.

 

Le bâtiment subit plusieurs modifications au fil du temps. En 1931, la population locale ayant augmenté, deux ailes sont construites de part et d'autre de la nef. En 1947, une sacristie est ajoutée et on procède à des aménagements intérieurs. En 1971, l'église est entièrement restructurée à l'extérieur et à l'intérieur, pour prendre son aspect actuel.

 

Dans l'église se trouve une sculpture de vierge à l'enfant sculptée par le sculpteur plesséen Lucien Girma (1908-1976), membre du Salon des indépendants à Paris[2].

 

Source Wikipedia

Du projet à la construction d'une chapelle

 

Au XVIIIe siècle, l’abbé Lebeuf a signalé l’existence d’une chapelle attenante au château Saint-Antoine dans laquelle on allait célébrer la messe chaque mardi de Pentecôte. Ce devait être la seule occasion pour le public d’y accéder. Quant à la messe dominicale, les habitants n’avaient d’autres choix que de se rendre à l’église Saint-Nicolas de La Queue-en-Brie ou à celle de Saint-Christophe de Villiers-sur-Marne.

Il faudra attendre les premiers lotissements au milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des "premières colonies", comme les propriétaires n’hésitent pas à designer leurs implantations, pour qu’une autre solution se fasse jour.

En 1861, Eustache Gonzalve fait donation, à titre purement gratuit, à la commune de La Queue-en-Brie d’un terrain de seize ares en vue de l’édification d’une église dédiée à Saint-Eugène.

Le projet n’aura pas de suite. Seul l’emplacement gardera jusqu’en 1916 la dénomination de place de l’église (renommée ensuite Place Gambetta puis Place de Verdun).

 

Le 24 août 1873le « Syndicat des Propriétaires dans le Parc de Plessis-Trévise » se réunit. Un orateur parmi les onze membres du syndicat prend la parole : 

"Mes chers amis, notre syndicat a certes été créé en vue d’assurer l’entretien des chemins, mais vous rendez-vous compte que pour aller à l’office chaque dimanche, nous devons parcourir une grande distance. Les jours d’intempérie ou de grand froid, c’est bien souvent pénible. Ne pensez-vous pas que, chacun contribuant pour sa part, nous pourrions construire une chapelle, ce qui nous épargnerait bien des vicissitudes."

Le groupe acquiesce. Tout le monde est vite d’accord.

"Lançons une souscription, lance un autre."
"Nous avons aussi bien besoin d’une école"
, ajoute un troisième.
"Je peux mettre à disposition un terrain. Il donne d’un côté sur l’avenue Ardouin et de l’autre sur l’avenue Gonzalve" propose généreusement Adrien Duquesnoy.
"Nous devons veiller à la prospérité matérielle et morale de notre localité", s’accordent-ils ensemble.

Le temps passe. On tire des plans, rassemble la somme nécessaire, trouve des artisans.

 

En octobre 1880, les mêmes sont rassemblés pour la pose de la première pierre de la chapelle. En ce jour d’automne ensoleillé, Alphonse Combes à l’insigne honneur au nom de tous et du syndicat qu’il représente de poser la première pierre de la future chapelle.

Moins d’une année plus tard, le 25 juin 1881, soit à peu de chose près à la Saint-Jean-Baptiste d’été, c'est avec joie et satisfaction qu'ils se retrouvent tous pour inaugurer le bâtiment.

Bien qu’à l’écart, la nouvelle chapelle n’en relève pas moins de la paroisse de Villiers-sur-Marne. C’est pourquoi l’abbé Dumollard, curé en cette paroisse, a fait le chemin en calèche pour procéder à la bénédiction.

Le lendemain, il y dira la première messe et célébrera la fête patronale.

Cependant, l’office devra être interrompu pendant environ six semaines. En effet, l’abbé, outre le service de sa propre église, a également en charge la chapelle du Bois Saint-Martin. Le fait de déjà biner en cet endroit (c’est-à-dire célébrer la messe le même jour en deux endroits différents) ne lui permet pas d’assurer l’office dans un troisième. Il a, en conséquence, sollicité l’abbé Nouet, curé de La Queue-en-Brie. Ce dernier sera autorisé à biner au Plessis-Trévise et y célébrer les baptêmes le 7 août suivant.

 

Mais, tout édifice religieux, même modeste, se doit d’être pourvu d’une cloche. C’est ainsi que le 7 août 1881, l’abbé Cacheux, curé doyen de Boissy-Saint-Léger, viendra baptiser solennellement « Eléonore-Frédéric » qui pèse pas moins de 121 kg. Il s’agit d'un don des époux Frédéric Dupont qui en seront les parrain et marraine (nos recherches à ce jour n'ont pas permis de déterminer si Frédéric Dupont avait un lien avec le premier maire Gustave Dupont).

Ce même jour, le curé de La Queue-en-Brie pourra célébrer dans la chapelle de Plessis-Trévise, le premier baptême de deux enfants de la localité, à savoir : Eugène Albert Frédéric Laugaudin et Marthe Adrienne Eugénie Thibaudat qui seront également les filleuls des époux Dupont.

 

Le 17 septembre 1882, jour de la fête de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, le chanoine honoraire Benoit Perdereau, professeur de morale au grand Séminaire, bénira solennellement le Chemin de la Croix.

A ce jour, un grand pas vient d’être accompli par les colons des origines.

 

En moins de dix ans, ils auront tout mis en œuvre pour que leur chapelle soit en service. Les habitants du hameau envisagent alors que tout devient possible. Ils vont même jusqu’à imaginer qu’ils puissent accéder un jour à une autonomie encore plus grande et, même, pourquoi pas, devenir une commune à part entière.  

 

De chapelle en paroisse

 

En 1881, Lucas, artiste-décorateur parisien, est chargé de la peinture intérieure et de l'ornementation.

 

En 1887, le bâtiment pourtant récent puisqu'il n'a que six ans, nécessite quelques réparations au clocher. La chapelle ayant un statut privé, les travaux seront effectués de nouveau grâce à la générosité des habitants du hameau.

 

Le 22 juin 1894, le curé Contant est remplacé par l'abbé Dubois, également curé de La Queue-en-Brie. C'est lui qui sera en fonction lors de la création de la commune en 1899. Il y restera jusqu'au 15 avril 1906.

 

Le 30 août 1900, le curé Dubois bénit le cimetière et le 2 septembre 1901, le calvaire qui a été offert par Madame veuve Cusson.

 

Le 2 décembre 1901, un décret du président de la République ayant déclaré d’utilité publique la création d’un  cimetière au Plessis-Trévise, le maire, agissant au nom de la commune, est alors autorisé à acquérir un terrain de 2 700 m2 à l’angle des avenues de la Maréchale et des avenues Chéret.

 

Le 6 juin 1901, pour la première fois, quatorze enfants purent faire leur communion solennelle dans la chapelle.

 

Le 19 février 1903, la commune se rend enfin acquéreur des terrains et de la chapelle qui y est construite. Devenue bien communal, la chapelle n'en est pas devenue pour autant une paroisse de plein exercice.

Les démarches pour faire de la chapelle le lieu de culte de la paroisse de Plessis-Trévise finissent par aboutir :

Le 11 juillet 1905, Emile Loubet, ministre de l'Instruction publique et des cultes, décrète la création de la paroisse .

 

Le 1er septembre 1905, les fabriques de Chennevières-sur-Marne, La Queue-en-Brie et Villiers-sur-Marne ayant été consultées, l'évêché ordonne que soit érigée en chapelle paroissiale l'église de Plessis-Trévise.

Le 25 septembre 1905, le préfet supprime les membres du Conseil de Fabrique en la personne de MM. Landouzy et Thoumme.

La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat va entériner l'ensemble des démarches entreprises de longue date. Les biens de l'Eglise sont désormais propriété communale, à charge pour elle d'en assurer l'entretien. La rémunération du desservant reste à la charge de l'Evêché alors qu'auparavant il était supporté par le budget communal.

 

Il faudra cependant attendre le 18 mai 1919, pour que l’abbé Brousselle soit officiellement installé dans ses fonctions de curé de la paroisse.

 

En avril 1931, le conseil municipal décide l'agrandissement de la chapelle devenue trop petite devant l'accroissement de la population.

 

En mai 1948, le clocher est remis en état. L'année suivante, les fidèles peuvent admirer un certain nombre de travaux de rénovation : construction d'une sacristie, percement de la chapelle Saint Joseph, construction d'une tribune et d'un nouveau chemin de croix. 

 

De nouveaux travaux d'amélioration et d'embellissement seront entrepris en 1966 pour aboutir à une rénovation totale en 1971. L’église prendra alors l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

 

Source Memoire du Plessis-Trévise

« Eléonore Frédéric », baptisée le 07 août 1881 pèse 121 kg et sonne le « Fa »

 

« Je chanterai les louanges du Seigneur » est installée le 16/12/1999.

Elle est gravée « 1999 Centenaire du Plessis-Trévise ». Elle sonne le « Sol ». Elle pèse 70kg